29 janv. 2013

The First Rasta - Hélène Lee


Le premier Rasta c'est l'histoire d'un homme : Leonard Percival Howell (1898 -1981), qui a voulu libérer les afro-jamaicains de Babylon ou l'Establishment. C'est l'histoire d'un homme oublié, longtemps considéré comme un fou, qui pourtant , a su judicieusement  allier différentes influences, idées et croyances  pour tenter de libérer son peuple.

Son histoire nous est racontée par Hélène Lee, journaliste française, spécialiste des musiques jamaïcaine et ouest-africaine.  Passionnée et intriguée par Leonard Howell, le lecteur la suivra dans ses pérégrinations en Jamaïque entre les quartiers pauvres de Kingston (Trenchtown) et la campagne;  à la rencontre des souvenirs et témoignages de personnes qui ont connu Howell, l'ont cotoyé ou encore vénéré. Ces précieuses informations, souvent racontées comme des légendes, car Howell était vu comme tel, peuvent être considérées comme issue de la tradition orale Rasta. Hélène Lee fournira alors un travail remarquable basé sur des conjectures, la mémoire des personnes qu'elle rencontre, les articles et archives jamaïcaines, américaines et anglaises disponibles sur Howell.

Si Howell a laissé des traces , certes floues, un peu partout dans le monde c'est parce qu'il est très tôt , obligé de quitter la Jamaïque;  après avoir assisté à un meurtre, alors qu'il était assis du haut d'un arbre. Cet "incident" constituera, le premier d'une série de long mythe sur le personnage. Il partira ainsi vers les chantiers du Canal de Panama , à Colòn, la "Capitale du monde", dans le New York bouillonnant du Harlem Renaissance où il rencontre Marcus Garvey et d'autres militants du nationalisme noir. Il fera , pendant 12 ans, le tour du monde, sur des bateaux de transport de troupes de l'armée américaine en tant que cuisinier.  Lorsqu'il rentre en 1932 en Jamaïque, il n'est plus le même et se donne une mission ...

Pendant ce temps-là ,la "prophétie" des Psaumes , rendue célèbre par Marcus Garvey, se réalise en 1930, avec le couronnement du negus: TAFARI Makonnen , fils du RAS Makonnen; qui revendique son ascendance biblique et règnera sous le nom d'Haile Selassié I (Puissance de la Trinité) avec pour  titres : Negus des Negus d'Éthiopie, Seigneur des Seigneurs, Lion conquérant de la Tribu de Judah, Lumière du monde, Élu de Dieu. 
Leonard Percival Howell, sait désormais comment libérer son peuple.

De retour en Jamaïque, il commence à distribuer des portraits de Selassié, empereur africain, libre et RESPECTÉ , par tous , même par la Couronne . Il ne parle pas de Selassié comme un Dieu mais plutôt comme le seul noir, empereur, avec des titres comme ceux que l'on retrouve dans la Bible. À l'époque , il n'y avait  aucun modèle noir auxquels les afros-jamaïcains, écrasés par la couronne, auraient pu se référer, en qui ils auraient pu espérer. Il leur dit alors que seul Haile Selassié serait en mesure de les comprendre et  les aider et que c'était donc vers lui qu'il fallait se retourner.
La population, illettrée, se référant très souvent à la Bible , transposera littéralement les paroles d'Howell et fera de Haile Selassie I son Dieu vivant. Cela a sûrement été aggravé par le reggae et notamment le fait qu'une icône comme Bob Marley chante la magnifique (mais scandaleuse ? ): "Selassie is the chapel" : http://www.youtube.com/watch?v=0LRlmCko58o )

Howell ira plus loin en soulignant qu'il y avait enfin un gouvernement noir souverain, une nation noire souveraine et c'est à cette dernière qu'il fallait faire allégeance, en ignorant la couronne anglaise. C'est alors que commenceront les persécutions, incarcérations, séjours forcés à l'asile de celui qu'on appellera  le GONG.

Howell reste inébranlable malgré les épreuves et continue à prêcher le mouvement rasta. Il créera le Zion, ou Paradis sur terre : ce sera le Pinnacle, la première communauté Rasta, qui comptera à son apogée près de 4500 membres et  deviendra la première entreprise industrielle de production de marijuana; s'attirant les foudres et convoitises des barons de la drogue, des politiciens...

Dans les années 1950, la communauté du Pinnacle, est contrainte de s'éparpiller, diffusant sa philosophie dans tous les ghettos de l'île. Le Gong, Howell tombe dans l'oubli mais son message trouve des adhérents. C'est "in the governement yard in trenchtown" , que Bob Marley reprend le flambeau et décidera , contrairement au Gong , d'être plus "tuff" en ne tombant jamais dans l'oubli et adoptera  le sobriquet  :"Tuff Gong".




Hélène Lee, en abordant le mouvement sous toutes ses coutures : influences, évolutions, origines des pratiques, déconstruit les clichés. Elle explique ainsi, la nécessité éprouvée par Howell et les autres prêcheurs,  de créer un tel mouvement pour l'émancipation politique, économique et culturelle des afros-jamaïcains de l'époque. Cette démarche (de l'auteure) était nécessaire car la radicalisation de certains ordres, les dérives  et l'image bien souvent répandue du rasta high en train de fumer un joint, imitée par les jeunes "rebels" du monde entier ( qui ne savent pas grand chose sur le courant), pousse les gens à associer les rastas à des voyous, indignes de considération ; les empêchant ainsi d'aller au-delà des clichés et d'interroger la philosophie.

Enfin, au-delà du mouvement rasta, l'auteure, à travers l'histoire du "mystic man", brosse le portrait historique, politique, économique et culturel complexe de la Jamaïque de ces 150 dernières années. Elle nous montre comment, un petit groupe d'anciens esclaves, illettrés, méprisés et persécutés, mené par le Gong réussit à imposer sa philosophie, forger l'identité culturelle de la Jamaïque et à exporter cette dernière qui constituera l'un des mouvements les plus populaires du XXe siècle.

Étant une grande fan de reggae et m'intéressant à la culture Jamaïcaine, inutile de vous dire que j'ai adoré ce livre qui m'a permis d'en apprendre davantage sur l'histoire de cette musique,  sur la place de l'Afrique dans l'imaginaire des rastas et bien évidemment sur la vie étonnante du Gong. 
En plus de la vie de ce dernier, l'auteure mentionnera brièvement le parcours de nombreux "culture changer" et personnages complexes qui ont influencé les communautés noires des États-Unis, des Caraïbes et l'Afrique. Je le recommande à tous les amoureux de reggae et tous les curieux!

Pour ceux qui lisent moins :-), voici le lien du documentaire, du même titre, produit par Hélène qui est très intéressant mais, en raison de contraintes évidentes, moins complet que le roman :
"Une histoire que l'on vous a cachée est sûrement vraie "


Je terminerai avec cette chanson de Burning Spear, "Man in the hills" que j'aime beaucoup et qui parle peut-être du Pinnacle ou des Marrons qui se réfugiaient généralement dans des endroits inaccessibles lorsqu'ils s'enfuyaient :  

12 janv. 2013

The Fate of Africa - Martin Meredith


Auteur de nombreux ouvrages sur l'Afrique tel que Born in Africa : the quest of the origins of human life , Diamonds ou encore Mandela : A Biography; Martin Meredith, historien, journaliste et biographe ; tente dans The fate of Africa d'éclairer le lecteur sur la situation actuelle de tous les pays africains à travers leur histoire récente, depuis les indépendances. Tout au long des 700 pages, le lecteur voyagera du  Nord au Sud , de l'Est à l'Ouest; plongera dans la vie des grands acteurs de chacun des pays : militants, activistes, héros, dinosaures au pouvoir, ou encore "martyrs"...

Je ne sais par où commencer ...

J'ai mis plus d'un mois à terminer cet essai qui, aujourd'hui, me semble être indispensable pour tous les amoureux du continent et pour toutes les personnes qui s'intéressent à son histoire, sa politique et surtout son  actualité.  Lorsque l'on écoute les différents journaux qui font le tour de l'actualité africaine, bien souvent ( en ce qui me concerne en tout cas), on entend parler d'évènements/problèmes dont on ne connait pas toujours l'origine; ou encore d'évènements dont on entend parler pendant des mois voire des années en sachant vaguement de quoi il s'agit réellement. Pour faire court, j'écoutais les informations de ma région d'origine avec beaucoup d'attention et les autres, un peu plus passivement car je ne savais pas grand chose sur ces régions lointaines. Mais aujourd'hui, grâce à ce bouquin, j'ai l'esprit plus actif/critique quand je clique sur les journaux Afrique. Cet essai aiguise ma compréhension des évènements qui ont lieu dans mon Afrique de l'Ouest mais également dans toutes les autres régions du continent. Il m'a également donné envie de continuer à en apprendre encore et encore , je n'hésiterais pas à relire certains chapitres quand le besoin s'en fera ressentir... Chacun des chapitres , construit comme des nouvelles, racontées avec du suspens et des rebondissement ; est un véritable cours qui permet de mieux comprendre l'histoire récente des pays concernés ; essentielle pour comprendre leur évolution et situation actuelle. The Fate of Africa , au premier abord, parait intimidant mais dès qu'on le commence, il est impossible de s'ennuyer et de ne pas le terminer.

De cet essai, je retiendrais principalement que bien que l'Afrique soit plurielle car l'histoire précoloniale de chaque pays est différente, l'organisation coloniale et son héritage également , les orientations prises par les différents leaders d'après indépendance étaient différentes également; il y a tout de même de nombreuses constantes si l'on " ne cherche pas plus loin". En effet, d'abord modelés selon les intérêts/succès des puissances coloniales, puis euphorique avec les promesses d'indépendance et l'accession à celle-ci, l'histoire de la plupart des pays va finalement virer au cauchemar notamment dans ce que l'on appelle le processus de démocratisation et ce pour de multiples raisons. Elles sont toutes connues mais il est intéressant de voir le rôle que chacune d'elles à jouer dans chaque pays, à différents degrés. 

En tentant de les regrouper comme suit, j'ai été replongée dans un de mes cours de l'Université de Montréal, intitulé "enjeux politique en Afrique" . Je vais donc m'inspirer de notions que j'ai apprise  pour tenter de décortiquer les grandes tendances que l'on peut faire ressortir de The fate of Africa. 

Il y a des raisons culturels , qui sont évidentes. L'auteur ne mentionne pas la thèse selon laquelle les cultures et pratiques africaines pré coloniales seraient peu propices à la démocratie ou au développement. Il affirme  plutôt qu'entre autre, le fait d'obliger différentes ethnies  à cohabiter au sein d'un espace déterminé aura eu un impact sur la transition démocratique ( libéralisation puis phase de consolidation). La diversité ethnique et religieuse semblerait être un obstacle au processus de démocratisation car elle pousserait les individus à se battre pour les intérêts de leur groupe plutôt que pour ceux de la nation (concept alors récent, qui a été forcé et pas encore bien "intégré" par les populations). Mais alors que dire du cas de la Somalie, le seul pays qui , au sortir de la colonisation , avait une véritable homogénéité ethnique et culturelle  et qui s'est pourtant retrouvée dans une guerre ? Et ceux dont la relative hétérogénéité culturelle n'a pas engendré de problème ? En réalité, la diversité n'est pas réellement le problème mais la politisation de cette dernière.

Il y a ensuite des raisons économique. L'auteur ne mentionne pas que l'économie coloniale était fondée sur 3 exigences, qui ont survécu après la colonisation : l'impératif de revenue et d'autonomie des colonies, l'impératif d'accumulation de la puissance coloniale  et l'impératif d'articulation à l'économie de la métropole. Ces derniers, ont engendré une extraversion et désarticulation des économies africaines , la mise en place d'un système économique essentiellement de rente et une valorisation externe de nos richesses. Mais dans deux chapitres intitulés "The slippery slope" (16) et "The lost decade" (22), l'auteur tente d'expliquer les raisons de ses fiascos économiques, qui sont à la fois les explications et le résultats de l'échec des processus de démocratisation. 
"The slippery slope" nous explique qu'en 1970, le continent africain connait une séries de calamités  ( sécheresse, baisse des niveaux de production agricole, baisse du niveau du Lac Tchad..) aggravées par des facteurs externes ( récession mondiale, choc pétrolier). Toutefois, selon l'auteur "real problems were not due to external factor but rather internal ones" : corruption et néopatrimonialisme, course aux ressources/richesses qui engendre des conflits, manque d'investissements , système inadéquat de commercialisation , manque d'équipements, personnels peu qualifiés... Selon ce dernier, l'histoire du Ghana à cette période, illustrerait parfaitement le déclin d'une Afrique dans laquelle le seul secteur florissant était le kalabule- le marché noir.
Dans "The lost decade", il explique que " So steep was Africa's economic decline during the 1980s that it became known as the lost decade"p.368. C'est la décennie durant laquelle le niveau de vie baisse dramatiquement, les infrastructures issues de l'ère coloniale tombent en décrépitude, la fuite des cerveaux s'amorcent, le secteur informel se renforce, le marché noir est roi et les ajustements structurels font leur apparition. Le Ghana devient alors la "star performer" de ses ajustements structurels sous Rawlings. Au détriment de la dette du pays, qui double entre 1983 et 1988.
Ainsi , ces mesures imposées par les institutions internationales n'auront pas les effets escomptés et la Banque Mondiale arrivera à la conclusion selon laquelle " economic growth alone would not solve the crisis, political reform too was essential".  On assistera  alors  à l'apparition de la conditionnalité démocratique en matière d'aide publique au développement.

Il y a le facteur institutionnelle. L'auteur mentionne brièvement ,dans son introduction, l'impact de la colonisation sur les formes d'organisation territoriale en Afrique en parlant de la conférence de Berlin et de la manière dont les états ont été construits , modelés selon les conquêtes/intérêts. Mais l'auteur ne mentionne pas que les différents modèles de domination ( directe/assimilation, indirect rule, colonie de peuplement...) ont des impacts différents sur les États postcoloniaux. Dans le cas des colonies portugaise par exemple, marquée par la désorganisation , la violence et les travaux forcés , les élites de l'après indépendance ont continué à reproduire ces "traits"...  Ainsi, les états postcoloniaux africains sont des États hybrides  car héritier de l'Afrique traditionelle, coloniale et postcoloniale. Dans les années 1960 , on assiste à une diversification de régime autoritaire à travers les régimes de parti unique, ceux d'orientation marxiste, les régimes populistes (les meilleurs), les sultanismes (pire )et les régimes d'apartheid (pire)...Avec la vague de démocratisation des années 1990, ces régimes disparaissent. Bien que différent, ils partageaient toutefois un trait commun, qui a aujourd'hui un impact dans tous les pays : la gestion néopatrimoniale. Elle engendre une tendance à la corruption,  aux systèmes de patronage et la difficulté du développement. Elle engendre également une tendance à l'autoritarisme et une prédisposition aux conflits. Elle engendre une difficile institutionnalisation du pouvoir et la fréquence des alternances violentes. Enfin, elle engendre une tendance à l'écrasement de la société civile.

 La gestion néopatrimoniale est indissociable du facteur stratégique (les leaders comme force politique) . Le facteur stratégique est selon moi celui que l'auteur a privilégié tout au long de son travail. En effet, il brosse le portrait historique des pays à travers l'histoire et le parcours des acteurs importants de ces derniers ; notamment celui qui a conduit à l'indépendance puis par la suite les grands acteurs politiques qui ont marqué/forgé l'histoire récente de chacun d'entre eux. Le parcours de ces derniers, permet bien souvent de mieux comprendre l'orientation qu'ils ont donné aux pays qu'ils ont gouverné. Bien souvent les leaders de l'indépendance étaient des héros , plein de bonne volonté qui ont très vite montré leurs limites et démontrer de nouvelles motivations. Entraînant les peuples de l'euphorie au cauchemar...
L'histoire des pays est donc indissociable de celle de leur leader et l'auteur l'a bien compris en procédant de la sorte.

Enfin, il y a le dernier facteur, qui à mon humble avis est le plus important : car il englobe tous les autres facteurs : l'histoire. À travers l'histoire RÉCENTE de tous les autres facteurs on sait comment nous en sommes arrivés là. L'histoire est déterminante et permet d'expliquer le développement de certains processus ou encore caractères propres à des pays ou sociétés. Elle permet même parfois de prédire l'évolution de ces derniers d'où sont importance.

Ainsi, la culture, l'économie, les institutions, les leaders comme force politique et l'histoire sont les cinq grands facteurs qui ont influé, à divers niveaux et degrés, sur le cours de l'histoire des pays africains notamment dans les processus de démocratisation, conduisant aux situations diverses que l'on connait aujourd'hui malgré les quelques "constantes" de départ.




Les histoires qui m'ont le plus choquée sont celles de la Guinée équatoriale , de l'Ouganda et de la Centrafique , avec leurs leaders adeptes de sacrifices humains et bien d'autres horreurs... Il y a également les histoires tragiques de la région des Grands Lacs qui s'interpénètrent et s’entraînent mutuellement dans des cauchemars  encore aujourd'hui: Rwanda, Burundi, Ouganda, RDC... Enfin la guerre au Libéria et en Sierra Leone avec leurs enfants soldats...
Il y a également la politique de l'Ujamaa de Julius Nyerere qui m'a fait penser à la politique de collectivisation forcée et brutale du régime du Kampuchéa (Khmer rouge) et ses conséquences désastreuses...
Il y a celles qui m'ont étonnée : le Mobutuism, le Nkrumaism, le Bourguibaism et autres politiques d'africanisation ou arabisation qui semblaient plutôt être l'expression de la mégalomanie des leaders concernés... 
Il y a celles qui m'ont fait froid dans le dos : le dénie de l'existence du Sida par Thabo Mbeki puis son entêtement qui ont engendré la mort de plus de 300 000 personnes en Afrique du Sud ou encore la chasse aux intellectuelles opérées par certains leaders...
Il y a celles qui m'ont déçue car elles m'ont révélé des choses que j'ignorais soit en démystifiant un leader que j'aimais bien, soit en  me faisant réaliser combien de véritables héros de l'après indépendance, sont devenus irascibles, incohérents parfois au point de faire partie , aujourd'hui, de la catégorie des rhinocéros /dinosaures encore au pouvoir...
Puis il y a celles qui émerveillent, les plus positives finalement ( Afrique du Sud, Botswana, Sénégal) mais dont la bonne évolution ne semble pas toujours irréversible, bien souvent, encore une fois, à cause des actions/inactions de leur leader ( Sénégal ,Afrique du Sud). Le Botswana semble être l'incontestable exception africaine.

The fate of Africa est donc un travail important et impressionnant réalisé par Martin Meredith. Chacun des chapitres concerne un pays ou un sujets transversales comme l'économie, le sida, l'apparition des islamistes radicaux au Maghreb , le concept de la Renaissance Africaine et bien d'autres encore... Il y a également des annexes avec quelques photos de dirigeants ou d'évènements importants...

Bien qu'il permette de comprendre notre histoire récente, il ne doit pas nous faire oublier que la situation actuelle du continent africain est le fruit d'un processus complexe qui a commencé bien avant la période des indépendances, bien avant la période de l'arrivée des premiers explorateurs car lorsque ces derniers sont arrivés, l'Afrique connaissait déjà des bouleversements internes qui l'ont fragilisé et l'ont rendu plus vulnérable aux agressions/agresseurs externes.
 Nous devons nous rappeler que notre histoire ne commence pas en 1960 et c'est aux africains de faire le travail et les recherches nécessaires pour produire des volumes aussi importants sur notre histoire précoloniale et ses mystères. 

Je terminerai avec une phrase surprenante de la part de la personne qui l'a émise : Hastings Banda, président du Malawi de 1968 à 1994, prononcée bien évidemment, après son règne " This is the trouble in Africa today : too many ignorant people who do not know anything about history"..."And if they do know anything about it they do not know how to interpret and apply it. That is why Africa is a mess. That is the tragedy of Africa : too many ignorant people are in position of power and responsibility." p.409